Le sodium est un électrolyte essentiel à la vie, qui régule l’équilibre hydrique, la pression artérielle ainsi que le fonctionnement des nerfs et des muscles.
Le sodium agit principalement dans l’espace extracellulaire (c’est-à-dire en dehors des cellules) et aide à maintenir l’équilibre hydrique ainsi que la transmission électrique des signaux dans les nerfs et les muscles. Le sodium nous informe principalement sur la régulation des liquides dans le corps. Il est ingéré par l’alimentation et régulé par les reins. Le taux de sodium dans le sang est étroitement contrôlé — de légères variations peuvent déjà affecter le bien-être et indiquer des troubles de l’équilibre hydrique ou hormonal.
Le potassium est un minéral important dans le corps, qui participe au bon fonctionnement des nerfs, des muscles et en particulier du cœur.
Le potassium se trouve principalement dans les cellules du corps et est essentiel à l’excitabilité électrique des cellules nerveuses et musculaires. Il joue un rôle central dans la régulation du rythme cardiaque ainsi que dans l’équilibre hydrique et acido-basique. Le taux de potassium est régulé par l’alimentation, le système hormonal et la fonction rénale. Même des variations modérées peuvent avoir un impact significatif sur le système cardiovasculaire et doivent être surveillées médicalement.
Le calcium corrigé tient compte de l’influence de l’albumine sanguine sur la valeur mesurée du calcium et permet une évaluation plus précise du statut calcique réel.
Le calcium est un minéral essentiel pour les os, les dents, l’activité musculaire et la transmission des signaux nerveux. Environ la moitié du calcium sanguin est liée à des protéines comme l’albumine. Lorsque le taux d’albumine est modifié, la valeur mesurée du calcium peut être faussée. C’est pourquoi on calcule le « calcium corrigé en fonction de l’albumine » afin d’estimer plus précisément la concentration biologique active de calcium. L’absorption de calcium augmente particulièrement pendant les phases de croissance et la grossesse. En revanche, les besoins en calcium diminuent avec l’âge. Le taux de calcium sanguin est régulé notamment par les hormones des glandes parathyroïdes, la vitamine D et le phosphate. Lorsque le calcium est nécessaire dans le sang, il peut être libéré à partir des os ou des cellules.
Le phosphate est un minéral jouant un rôle essentiel dans la santé des os et des dents, le métabolisme énergétique et les fonctions cellulaires ; son taux sanguin est étroitement régulé par les hormones et le métabolisme rénal.
Le phosphate intervient dans de nombreux processus biologiques : il renforce la structure osseuse, fait partie des membranes cellulaires et joue un rôle central dans le métabolisme énergétique (par exemple comme constituant de l’ATP, source d’énergie cellulaire). Environ 85 % du phosphate se trouvent dans les os, et seule une petite fraction circule dans le sang. Le taux de phosphate est modulé par la fonction rénale, la vitamine D, le calcium, les glandes parathyroïdes et l’alimentation.
Le magnésium est un minéral indispensable, impliqué dans de nombreux processus métaboliques — en particulier pour le bon fonctionnement de vos nerfs, de vos muscles et de votre cœur.
Le magnésium est essentiel à plus de 300 réactions enzymatiques dans l’organisme, dont la contraction musculaire, la transmission de l’influx nerveux, le métabolisme énergétique et le rythme cardiaque. Environ la moitié du magnésium est stockée dans les os, l’autre moitié se trouve dans les cellules, et seule une faible fraction circule dans le sang. C’est pourquoi une supplémentation active en magnésium a peu d’impact sur le taux mesurable — elle peut néanmoins améliorer le bien-être et certaines fonctions corporelles. À long terme, votre taux de magnésium peut être influencé par votre alimentation, l’absorption intestinale, l’équilibre hormonal et la fonction rénale.
Le CRP (protéine C-réactive) est une protéine produite par le foie et dont le taux augmente rapidement en cas d’inflammation ; elle constitue un marqueur important et sensible des processus inflammatoires aigus ou chroniques.
Le CRP fait partie des protéines de phase aiguë (comme la ferritine) et augmente dans le sang dès qu’une réaction inflammatoire se déclenche. Il est majoritairement libéré lors d’infections, de lésions tissulaires ou de maladies inflammatoires chroniques, mais joue aussi un rôle dans l’évaluation moderne du risque cardiovasculaire : sa sensibilité lui permet de détecter des micro-inflammations des vaisseaux liées, entre autres, au surpoids, à la graisse viscérale, au tabagisme ou à un mode de vie malsain. Le CRP réagit très rapidement – en quelques heures – ce qui en fait un paramètre de laboratoire précieux pour la détection précoce et le suivi des inflammations. Plus le taux est élevé, plus la probabilité d’un processus inflammatoire actif est grande. Le CRP aide également à différencier les infections bactériennes des infections virales, car son élévation est généralement plus marquée en cas d’infection bactérienne. Son interprétation doit toujours se faire en lien avec d’autres paramètres biologiques et les symptômes cliniques.
Les globules blancs (leucocytes) sont les cellules du système immunitaire – ils aident l’organisme à combattre les infections et à détecter puis éliminer les substances étrangères.
Les globules blancs (leucocytes) jouent un rôle central dans la défense de votre organisme contre les agents pathogènes tels que bactéries, virus ou champignons. Ils circulent dans le sang et les tissus et interviennent dans les processus inflammatoires, les réactions immunitaires et la réparation des tissus. La numération des leucocytes indique le nombre total de ces cellules par microlitre de sang. Cette valeur réagit sensiblement à divers états physiologiques : infections aiguës, inflammations chroniques, stress, effets de certains médicaments ou maladies de la moelle osseuse. Pour affiner l’interprétation, on réalise également la formule leucocytaire différentielle, qui analyse les différents sous-groupes (par exemple les neutrophiles, basophiles et éosinophiles granulocytes, les lymphocytes et les monocytes).
Les neutrophiles sont les globules blancs les plus nombreux et constituent la première ligne de défense du système immunitaire contre les bactéries et autres micro-organismes pathogènes.
Les neutrophiles appartiennent au groupe des leucocytes (globules blancs) et en constituent la majeure partie. Ils sont particulièrement importants pour la défense rapide contre les infections bactériennes. Dès que votre organisme réagit à un agent pathogène ou à une inflammation, les neutrophiles sont recrutés dans les tissus, où ils identifient, phagocytent et neutralisent les agents infectieux. Leurs valeurs peuvent fluctuer fortement selon la situation, par exemple lors d’infections, de stress ou de prise de médicaments.
Les éosinophiles sont des globules blancs spécialisés qui jouent principalement un rôle essentiel lors des réactions allergiques et dans la défense contre les parasites.
Les éosinophiles appartiennent au groupe des granulocytes, et donc aux globules blancs. Ils sont surtout actifs lors de réactions allergiques, de processus auto-immuns et dans la défense contre les parasites. Comparés aux autres cellules immunitaires, ils ne représentent qu’une faible proportion des leucocytes, mais leur nombre peut augmenter de façon significative dans certaines pathologies. Le taux d’éosinophiles est généralement évalué dans la formule leucocytaire différentielle et peut fournir des indications sur certains processus immunologiques ou allergiques.
Les basophiles sont un petit sous-groupe de globules blancs qui jouent un rôle dans les réactions allergiques et certains processus inflammatoires.
Les granulocytes basophiles sont les plus rares des globules blancs, ne représentant normalement pas plus de 1 % de leur population. Ils contiennent de nombreux médiateurs tels que l’histamine et l’héparine, libérés au contact de certains stimuli – par exemple lors de réactions allergiques. Ces substances favorisent la dilatation des vaisseaux sanguins, accroissent la perméabilité des tissus et attirent d’autres cellules immunitaires.
Les monocytes sont une sous-catégorie de globules blancs et jouent un rôle essentiel dans la défense contre les agents pathogènes ainsi que dans la régulation des processus inflammatoires.
Les monocytes font partie de votre système immunitaire et appartiennent aux cellules phagocytaires. Ils circulent d’abord dans votre sang, puis migrent dans les tissus au besoin, où ils se transforment en macrophages ou en cellules dendritiques. Là, ils reconnaissent les éléments étrangers, capturent les agents pathogènes et en présentent les composantes au reste de votre système immunitaire. Les monocytes interviennent non seulement lors des infections, mais aussi dans la cicatrisation des plaies, l’élimination des cellules mortes et la régulation des processus inflammatoires. Leur proportion dans votre sang est généralement faible, mais elle demeure essentielle.
Les lymphocytes sont des globules blancs spécialisés, qui jouent un rôle central dans la réponse immunitaire contre les virus, les bactéries et les cellules cancéreuses.
Les lymphocytes font partie des cellules essentielles de votre système immunitaire. Ils naissent dans la moelle osseuse, mûrissent dans les organes lymphatiques tels que le thymus et les ganglions lymphatiques, puis sont stockés dans la rate. Il existe plusieurs sous‑groupes : les lymphocytes T, les lymphocytes B et les cellules tueuses naturelles, chacun jouant un rôle spécifique dans la défense immunitaire. Les lymphocytes T orchestrent et régulent les réactions immunitaires, les lymphocytes B produisent des anticorps, et les cellules tueuses naturelles reconnaissent et détruisent les cellules infectées ou anormales. Les lymphocytes réagissent principalement aux infections virales, mais interviennent également dans les inflammations chroniques, les processus auto-immuns et la détection des cellules tumorales.
La TSH est l’hormone de régulation thyroïdienne produite par l’hypophyse, qui stimule la thyroïde à fabriquer ses hormones — elle indique la qualité de la régulation de la fonction thyroïdienne.
La TSH est produite par l’hypophyse et régule la production des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Ces hormones contrôlent de nombreuses fonctions corporelles telles que le métabolisme, la gestion de l’énergie, la fréquence cardiaque et la température. Lorsque la quantité d’hormones thyroïdiennes est insuffisante, le taux de TSH augmente pour stimuler la thyroïde à en produire davantage. Inversement, lorsque les hormones sont en excès dans le sang, le taux de TSH diminue. C’est pourquoi la TSH est le principal marqueur de dépistage pour évaluer la fonction thyroïdienne.
La thyroxine est l'hormone thyroïdienne biologiquement active dans le sang et indique la quantité d'hormone réellement disponible pour le métabolisme.
La thyroxine (fT4) est l'une des deux principales hormones thyroïdiennes. La valeur « fT4 » désigne la partie libre dans le sang, non liée aux protéines - c'est-à-dire la partie qui agit directement dans les cellules du corps. La fT4 influence de nombreuses fonctions corporelles telles que la fréquence cardiaque, la consommation d'énergie, la digestion, la régulation de la température et le psychisme. Son taux est généralement déterminé en même temps que la TSH afin de déterminer s'il y a une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie et d'en évaluer l'ampleur.
Les érythrocytes (ou globules rouges) ont pour principale fonction de transporter l’oxygène dans le corps
Les érythrocytes, ou globules rouges, comptent parmi les cellules les plus importantes du sang. Ils contiennent l’hémoglobine, le pigment rouge qui capte l’oxygène dans les poumons et le transporte vers les organes. Un taux trop faible d’érythrocytes peut indiquer une anémie, souvent liée à une carence en fer, une maladie chronique ou une perte de sang. À l’inverse, un taux trop élevé peut être le signe d’une déshydratation ou de certaines maladies de la moelle osseuse. Pour poser un diagnostic précis, le nombre de globules rouges ne suffit pas : d’autres paramètres sanguins sont également pris en compte, comme le taux d’hémoglobine, l’hématocrite ou encore l’aspect des cellules.
L’hémoglobine est une protéine qui permet le transport de l’oxygène et d’autres gaz respiratoires dans tout le corps.
L’hémoglobine est la molécule de protéine contenue dans les globules rouges qui donne au sang sa couleur rouge. Elle est responsable du transport de l’oxygène dans l’organisme : dans les poumons, elle capte l’oxygène et le libère ensuite dans les organes. Le taux d’hémoglobine indique la quantité totale d’hémoglobine présente dans le sang. C’est une valeur essentielle pour évaluer la production de globules rouges et l’apport en oxygène du corps.
L’hématocrite mesure la proportion relative de toutes les cellules sanguines dans le sang.
Le taux d’hématocrite indique quel pourcentage de votre sang est constitué d’éléments solides, c’est-à-dire les cellules sanguines. Le reste se compose de liquide (le plasma). Un taux d’hématocrite normal assure un bon transport de l’oxygène et une fluidité adéquate du sang. Ce paramètre est essentiel pour évaluer la viscosité sanguine, l’équilibre hydrique et l’oxygénation de votre organisme.
Le volume globulaire moyen (VGM) donne des informations sur la taille moyenne des globules rouges.
La valeur VGM décrit la taille moyenne des globules rouges (érythrocytes). Elle est calculée à partir de l'hémogramme et permet de distinguer les différentes formes d'anémie. La valeur VGM est donc toujours évaluée en relation avec d'autres valeurs sanguines telles que l'hémoglobine et le nombre d'érythrocytes.
La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) correspond à la quantité moyenne d’hémoglobine contenue dans un globule rouge.
La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) correspond à la quantité moyenne d’hémoglobine – le pigment rouge du sang – contenue dans un globule rouge. Cette valeur est principalement utilisée pour évaluer une anémie. Associée au volume corpusculaire moyen (MCV), elle permet de déterminer si les globules rouges contiennent trop ou trop peu d’hémoglobine.
Les plaquettes (thrombocytes) sont de petits fragments cellulaires présents dans le sang. Elles interviennent en cas de blessure pour stopper les saignements et favoriser la formation de caillots sanguins.
Les plaquettes sanguines jouent un rôle central dans l’hémostase. Lors d’une lésion du système vasculaire, elles se fixent au niveau de la blessure, s’agrègent entre elles et forment ainsi le premier bouchon plaquettaire. Leur numération indique le nombre de thrombocytes par microlitre de sang. Le taux de plaquettes permet d’évaluer les troubles de la coagulation, les inflammations, les infections ou les pathologies de la moelle osseuse. Il est également essentiel lors des bilans de routine ou avant une intervention chirurgicale.
Le sodium est un électrolyte essentiel à la vie, qui régule l’équilibre hydrique, la pression artérielle ainsi que le fonctionnement des nerfs et des muscles.
Le sodium agit principalement dans l’espace extracellulaire (c’est-à-dire en dehors des cellules) et aide à maintenir l’équilibre hydrique ainsi que la transmission électrique des signaux dans les nerfs et les muscles. Le sodium nous informe principalement sur la régulation des liquides dans le corps. Il est ingéré par l’alimentation et régulé par les reins. Le taux de sodium dans le sang est étroitement contrôlé — de légères variations peuvent déjà affecter le bien-être et indiquer des troubles de l’équilibre hydrique ou hormonal.
Le potassium est un minéral important dans le corps, qui participe au bon fonctionnement des nerfs, des muscles et en particulier du cœur.
Le potassium se trouve principalement dans les cellules du corps et est essentiel à l’excitabilité électrique des cellules nerveuses et musculaires. Il joue un rôle central dans la régulation du rythme cardiaque ainsi que dans l’équilibre hydrique et acido-basique. Le taux de potassium est régulé par l’alimentation, le système hormonal et la fonction rénale. Même des variations modérées peuvent avoir un impact significatif sur le système cardiovasculaire et doivent être surveillées médicalement.
Le calcium corrigé tient compte de l’influence de l’albumine sanguine sur la valeur mesurée du calcium et permet une évaluation plus précise du statut calcique réel.
Le calcium est un minéral essentiel pour les os, les dents, l’activité musculaire et la transmission des signaux nerveux. Environ la moitié du calcium sanguin est liée à des protéines comme l’albumine. Lorsque le taux d’albumine est modifié, la valeur mesurée du calcium peut être faussée. C’est pourquoi on calcule le « calcium corrigé en fonction de l’albumine » afin d’estimer plus précisément la concentration biologique active de calcium. L’absorption de calcium augmente particulièrement pendant les phases de croissance et la grossesse. En revanche, les besoins en calcium diminuent avec l’âge. Le taux de calcium sanguin est régulé notamment par les hormones des glandes parathyroïdes, la vitamine D et le phosphate. Lorsque le calcium est nécessaire dans le sang, il peut être libéré à partir des os ou des cellules.
Le phosphate est un minéral jouant un rôle essentiel dans la santé des os et des dents, le métabolisme énergétique et les fonctions cellulaires ; son taux sanguin est étroitement régulé par les hormones et le métabolisme rénal.
Le phosphate intervient dans de nombreux processus biologiques : il renforce la structure osseuse, fait partie des membranes cellulaires et joue un rôle central dans le métabolisme énergétique (par exemple comme constituant de l’ATP, source d’énergie cellulaire). Environ 85 % du phosphate se trouvent dans les os, et seule une petite fraction circule dans le sang. Le taux de phosphate est modulé par la fonction rénale, la vitamine D, le calcium, les glandes parathyroïdes et l’alimentation.
Le magnésium est un minéral indispensable, impliqué dans de nombreux processus métaboliques — en particulier pour le bon fonctionnement de vos nerfs, de vos muscles et de votre cœur.
Le magnésium est essentiel à plus de 300 réactions enzymatiques dans l’organisme, dont la contraction musculaire, la transmission de l’influx nerveux, le métabolisme énergétique et le rythme cardiaque. Environ la moitié du magnésium est stockée dans les os, l’autre moitié se trouve dans les cellules, et seule une faible fraction circule dans le sang. C’est pourquoi une supplémentation active en magnésium a peu d’impact sur le taux mesurable — elle peut néanmoins améliorer le bien-être et certaines fonctions corporelles. À long terme, votre taux de magnésium peut être influencé par votre alimentation, l’absorption intestinale, l’équilibre hormonal et la fonction rénale.
La créatinine est un produit de dégradation issu du métabolisme musculaire et constitue le principal paramètre biologique utilisé pour évaluer la fonction rénale.
La créatinine est produite lors de la dégradation naturelle de la créatine dans les muscles. Elle est transportée par le sang jusqu’aux reins, où elle est éliminée. Sa production étant relativement constante et son élimination quasi exclusive par les reins, elle constitue un bon indicateur de la fonction rénale. Une élévation du taux de créatinine dans le sang peut indiquer une filtration rénale insuffisante. Cependant, ce taux dépend aussi de la masse musculaire, de l’apport en créatine, de l’âge et de l’hydratation. Les personnes sportives ou les hommes ayant une masse musculaire importante présentent naturellement des taux de créatinine plus élevés. Pour évaluer la fonction rénale de manière plus précise, on calcule également le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR).
La fonction rénale, ou DFG estimée (« Débit de filtration glomérulaire »), est une valeur calculée qui indique la capacité des reins à filtrer le sang. C’est l’un des indicateurs les plus importants de la fonction rénale et elle est calculée à partir de l’âge, du sexe et du taux de créatinine.
La fonction rénale est généralement estimée à partir du taux de créatinine, de l’âge et du sexe. Elle indique combien de millilitres de sang les reins peuvent filtrer par minute. Cette valeur est plus sensible que la créatinine seule, car elle tient compte des différences individuelles de masse musculaire. En pratique, l’eGFR est utilisée pour détecter précocement une éventuelle insuffisance rénale et surtout pour en surveiller l’évolution. Plus la valeur est basse, plus la capacité de filtration des reins est réduite. La fonction rénale est un indicateur sensible de la santé des organes, notamment du cœur, et peut être utilisée comme paramètre fiable pour évaluer le pronostic général de santé.
La cystatine C est une protéine produite par toutes les cellules du corps et considérée comme un marqueur sensible de la fonction rénale — souvent plus précis que la créatinine.
La cystatine C est constamment libérée dans le sang par toutes les cellules du corps et est presque entièrement filtrée par les reins. Comme sa concentration dans le sang est moins influencée par la masse musculaire, l’âge ou le sexe que la créatinine, cette mesure est particulièrement adaptée pour évaluer la fonction rénale — même chez les personnes âgées, les sportifs, ceux qui prennent des suppléments de créatine ou les personnes ayant une faible masse musculaire. À partir de la valeur de la cystatine C, on peut calculer une estimation plus précise de la fonction rénale, permettant de détecter des formes précoces d’insuffisance rénale, souvent avant que la créatinine ne devienne anormale. La cystatine est automatiquement mesurée si une valeur de créatinine trop élevée est détectée. Des valeurs normales de cystatine C, même en présence de créatinine élevée, confirment néanmoins une bonne fonction rénale.
L’DFGe basée sur la cystatine C montre la qualité de la filtration sanguine par les reins — indépendamment de la masse musculaire, des suppléments ou de la constitution physique.
L’DFGe (taux de filtration glomérulaire estimé) est une valeur calculée qui indique la capacité de filtration des reins, c’est-à-dire la quantité de sang purifiée par minute. Lorsque la cystatine C est utilisée à la place de la créatinine, l’estimation est particulièrement fiable chez les personnes âgées, les sportifs très actifs, celles prenant des suppléments de créatine ou ayant une faible ou forte masse musculaire. Cette méthode réagit rapidement aux changements de la fonction rénale et permet de détecter précocement une insuffisance rénale débutante. Cette mesure constitue une bonne alternative à l’évaluation de la fonction rénale basée sur la créatinine et, lorsqu’elle est disponible, elle est beaucoup plus précise. Nous déterminons automatiquement la fonction rénale par la cystatine C en cas de valeurs élevées de créatinine.
L’urée est un produit de dégradation issu du métabolisme des protéines et est éliminée par les reins dans l’urine – elle sert de marqueur pour le métabolisme des protéines et la fonction rénale.
L’urée est produite dans le foie lors de la dégradation des protéines provenant de l’alimentation ou des tissus corporels. Elle passe dans le sang jusqu’aux reins, où elle est éliminée. La concentration d’urée dans le sang fournit des indications sur l’apport en protéines, le métabolisme et – surtout chez les personnes âgées – la fonction rénale. Elle est sensible à de nombreux facteurs, tels que l’alimentation, l’hydratation ou l’effort physique. L’urée peut également être utilisée pour optimiser l’apport en protéines. Elle constitue donc un bon indicateur pour ajuster sa consommation protéique.
L’acide urique est un produit de dégradation issu du métabolisme des purines – des éléments constitutifs de l’ADN que l’on trouve principalement dans les aliments riches en protéines – et il est éliminé par les reins.
L’acide urique est produit lors de la dégradation des purines, qui sont naturellement présentes dans l’organisme ou absorbées par l’alimentation. Sa concentration fournit des indications sur le métabolisme des protéines et des purines, l’élimination rénale et la production d’énergie alternative (formation de cétones acides), notamment dans les situations de métabolisme catabolique comme l’activité physique à jeun. Normalement, l’acide urique est éliminé par les reins. En cas de dysfonctionnement de cette élimination, de production accrue de cétones ou d’apport alimentaire excessif, il peut s’accumuler dans le sang. Des concentrations élevées peuvent, à long terme, conduire à la formation de cristaux d’acide urique – principalement dans les articulations (goutte) ou les reins (calculs). Le taux d’acide urique est fortement influencé par le mode de vie, notamment l’alimentation (en particulier la viande, les abats et les fruits de mer), l’alcool et le poids corporel. Chez les personnes souffrant de goutte active, des objectifs plus bas en matière d’acide urique sont visés – comme pour le cholestérol – afin de prévenir les crises et les dommages rénaux chroniques. Chez les jeunes en bonne santé, les crises de goutte restent toutefois très rares.
La vitamine D est une vitamine liposoluble que le corps produit en grande partie lui-même grâce à l’exposition au soleil. Elle est essentielle pour les os, les muscles, le système immunitaire et la régulation du calcium.
La vitamine D est produite dans la peau lorsqu’elle est suffisamment exposée à la lumière solaire (rayons UVB). Seule une petite partie est apportée par l’alimentation. Dans le corps, la vitamine D régule l’absorption du calcium et du phosphate au niveau de l’intestin et soutient la santé des os, le système immunitaire ainsi que de nombreuses fonctions cellulaires. C’est la forme de stockage, le 25-OH-vitamine D, qui est mesurée dans le sang et reflète l’état général de la réserve. Les groupes à risque de carence sont les personnes peu exposées au soleil (par exemple, les personnes âgées, les employés de bureau), les personnes à peau foncée, les personnes en surpoids, les femmes enceintes, les malades chroniques ainsi que celles suivant un régime pauvre en graisses. En particulier en hiver, de nombreuses personnes présentent une carence en vitamine D (environ 70 % de la population suisse). Une mauvaise couverture en vitamine D peut, à long terme, augmenter le risque de maladies comme l’ostéoporose. Il existe également des preuves scientifiques que la vitamine D influence les fonctions cognitives, le métabolisme et le système immunitaire. Des valeurs légèrement supérieures à 75 nmol/l (attention : nous utilisons l’unité nmol/l, mais il existe aussi l’unité mcg/l) sont considérées comme optimales du point de vue préventif. En dessous de 30 nmol/l, on parle de carence sévère. Au-dessus de 125 nmol/l, aucune preuve scientifique n’a encore démontré de bénéfices supplémentaires. Par une journée ensoleillée d’été, une personne à peau claire peut produire environ 800 unités de vitamine D en 15 à 30 minutes d’exposition quotidienne, ce qui correspond environ aux apports journaliers recommandés. En dehors de cette période, cela devient progressivement plus difficile.
L'holo-Tc est la forme de transport active de la vitamine B12 dans le sang et indique la quantié de vitamine B12 réellement disponible pour les cellules du corps.
La vitamine B12 est essentielle pour la formation du sang, la division cellulaire, la fonction nerveuse et le métabolisme énergétique. Dans le sang, elle est liée à des protéines de transport, mais seule la vitamine liée à la transcobalamine (holo-TC) est directement disponible pour les cellules. C'est pourquoi cette valeur est le marqueur le plus sensible d'une carence précoce. L'Holo-TC diminue souvent avant même que les réserves totales de B12 ne soient remarquables. La B12 se trouve presque exclusivement dans les aliments d'origine animale - surtout dans la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers. Les groupes à risque de carence sont les personnes qui suivent un régime végétalien, les personnes âgées, les femmes enceintes, les patients souffrant de maladies chroniques de l'intestin ou de l'estomac, ceux qui ont subi une opération de l'estomac ou de l'intestin et ceux qui prennent des inhibiteurs d'acidité à long terme.
L'acide folique est une vitamine B qui est essentielle à la division cellulaire, à la formation du sang et au développement du système nerveux.
L'acide folique (également appelé vitamine B9) est une vitamine hydrosoluble indispensable à la formation de nouvelles cellules, à la synthèse de l'ADN et à une hématopoïèse saine. Le taux d'acide folique présent dans le sérum reflète avant tout l'apport à court terme via l'alimentation des dernières semaines. Un statut stable en acide folique est particulièrement important dans les phases de croissance cellulaire rapide, par exemple pendant la grossesse ou en cas de besoin accru de régénération. Il contribue également à l'absorption du fer, par exemple. Les légumes verts à feuilles (épinards, brocoli, salade), les légumineuses, les produits à base de céréales complètes, les noix et le foie sont de bonnes sources d'acide folique. L'acide folique peut toutefois être facilement détruit par le chauffage ou la cuisson prolongée. Les groupes à risque de carence sont les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les personnes âgées, les personnes ayant une alimentation déséquilibrée, une consommation élevée d'alcool, des maladies gastro-intestinales ainsi que les personnes ayant un turnover cellulaire élevé ou un stress chronique.
Le LDL-cholestérol est souvent qualifié de « mauvais » cholestérol car il peut contribuer à la formation de dépôts lipidiques dans les vaisseaux sanguins. Il constitue à ce jour le facteur de risque isolé le mieux étudié pour, notamment, les maladies cardiovasculaires, et représente l’un des principaux leviers de la médecine préventive.
Le LDL signifie « lipoprotéine de basse densité » : il transporte le cholestérol du foie vers les cellules de votre organisme. Cette fraction de cholestérol peut s’accumuler dans la paroi des vaisseaux et former des plaques, processus appelé artériosclérose (voir plus haut). Des liens avec le développement de la démence et de certains cancers font également l’objet de débats scientifiques. Le taux de LDL est l’un des principaux paramètres de laboratoire pour évaluer votre risque cardiovasculaire. La concentration de LDL dépend pour une très large part de votre bagage génétique (jusqu’à 80 %), mais vous pouvez aussi l’influencer activement par votre mode de vie : taux de graisse viscérale, alimentation, activité physique, etc. L’objectif est de maintenir votre LDL aussi bas que possible ; les plages cibles varient selon votre profil de risque et s’apprécient toujours en regard des autres facteurs de risque et modificateurs de risque. Pour définir ces cibles, on classe les patients en groupes de risque selon les recommandations des lignes directrices, puis on estime, de façon statistique, le risque cardiovasculaire à dix ans ou sur la durée de vie. Les objectifs de LDL sont les suivants : • < 3,0 mmol/l pour les personnes sans autre facteur de risque connu et en bonne santé, • < 2,6 mmol/l pour les personnes à risque faible à modéré, lorsque la mise en place d’un traitement peut être discutée (en tenant compte de l’âge et d’autres facteurs) ; dans ce groupe, une évaluation détaillée de tous les facteurs identifiables est essentielle pour formuler une recommandation précise, • < 1,8 mmol/l pour les personnes à risque élevé, du fait de la présence de plusieurs facteurs de risque ou de taux de cholestérol très élevés, • < 1,4 mmol/l pour les personnes à très haut risque, c’est-à-dire présentant des facteurs de risque particulièrement prononcés ou ayant déjà subi un infarctus ou un AVC, afin de prévenir de nouveaux événements. Chez les personnes diabétiques, un contrôle strict du cholestérol est toujours recommandé. Chaque baisse de 1 mmol/l de LDL entraîne une réduction relative d’environ 22 % du risque d’infarctus, d’AVC ou de mort subite, même à des niveaux déjà bien contrôlés. Cette évidence scientifique est solide, malgré quelques voix discordantes isolées.
L’apolipoprotéine B est une protéine présente à la surface de toutes les lipoprotéines athérogènes (celles qui endommagent les vaisseaux sanguins), y compris le LDL et la lipoprotéine (a). Sa valeur indique donc combien de particules de cholestérol potentiellement « néfastes » circulent dans le sang. Les dernières recherches scientifiques suggèrent que la capacité de prédiction de l’apolipoprotéine B pourrait même dépasser celle du cholestérol LDL.
L’apolipoprotéine B est le principal composant des lipoprotéines telles que le LDL, le VLDL et la lipoprotéine (a), qui transportent le cholestérol dans le sang. Chaque particule contient exactement une molécule d’ApoB – c’est pourquoi la valeur de l’ApoB indique non seulement la quantité de cholestérol transportée, mais aussi le nombre de particules potentiellement nocives pour les vaisseaux sanguins présentes dans la circulation. Toutes ces particules peuvent s’accumuler dans les artères et contribuer au développement de l’artériosclérose. Par rapport au taux de LDL, l’ApoB permet souvent une évaluation encore plus précise du risque cardiovasculaire, notamment chez les personnes ayant des triglycérides élevés ou un profil métabolique particulier. Les recommandations modernes considèrent de plus en plus l’ApoB comme un marqueur de risque complémentaire, voire préféré, en particulier chez les personnes présentant un syndrome métabolique, un diabète ou des antécédents familiaux. L’objectif ici aussi est de maintenir l’ApoB aussi bas que possible – selon la zone cible individuelle. L’évaluation s’effectue toujours dans le contexte d’autres facteurs de risque tels que la pression artérielle, le tabagisme, le métabolisme du glucose, les antécédents familiaux et le mode de vie.
Le cholestérol non-HDL regroupe toutes les formes de cholestérol athérogènes circulant dans votre sang ; c’est un marqueur supplémentaire important pour évaluer votre risque cardiovasculaire, mais, à la différence des autres, il occupe un rôle secondaire.
Le cholestérol non-HDL est un paramètre calculé : il correspond au cholestérol total moins le « bon » cholestérol HDL. Autrement dit, le non-HDL englobe toutes les formes de cholestérol qui ne font pas partie du HDL — principalement le LDL, mais aussi d’autres lipoprotéines. Comparé à l’apolipoprotéine B, il inclut généralement une quantité plus élevée de cholestérol, mais il est un peu moins précis pour estimer le nombre de particules athérogènes circulantes. Deux personnes peuvent donc présenter le même taux de non-HDL (même quantité de cholestérol dans des particules potentiellement nocives) tout en ayant un nombre de particules distinct. Les recommandations de bonnes pratiques suggèrent de cibler d’abord les plages normales pour le LDL et l’ApoB avant de s’intéresser au non-HDL.
Le cholestérol HDL est un système de transport du cholestérol dans le sang. Il est considéré comme le « bon » cholestérol, car contrairement au LDL, il ne provoque pas de calcification des artères.
HDL signifie lipoprotéine de haute densité – il agit comme un système de « nettoyage » des vaisseaux sanguins. Il collecte le cholestérol en excès dans les tissus et le ramène au foie, où il est dégradé. Ce mécanisme aide à prévenir l’accumulation de dépôts dans les vaisseaux et à réduire le risque de calcification artérielle. En plus du transport du cholestérol, le HDL joue un rôle dans la réduction de l’inflammation et la protection des parois vasculaires. Le taux de HDL peut être influencé par des facteurs génétiques, mais il est aussi fortement modulé par le mode de vie – en particulier par le poids/la graisse abdominale, l’activité physique, l’alimentation et le tabagisme. Des valeurs dans la zone normale ne représentent pas un risque supplémentaire, tandis que des taux supérieurs à 1,5 mmol/l sont même associés à un effet légèrement protecteur.
Les triglycérides sont une forme de lipides sanguins servant de réserve d’énergie dans votre organisme ; ils sont donc étroitement liés à un excès énergétique.
Les triglycérides sont des lipides circulant dans le sang, issus à la fois des graisses alimentaires et des glucides. Après un repas, ils sont absorbés au niveau de l’intestin, transformés par le foie, puis stockés sous forme de réserve énergétique dans les adipocytes. La mesure du taux de triglycérides doit se faire à jeun, car il augmente nettement après l’alimentation. Des valeurs légèrement élevées sont fréquentes et peuvent résulter de votre alimentation, de la consommation d’alcool, du surpoids ou d’un manque d’activité physique : elles traduisent, à jeun, une tendance à l’excès calorique, c’est-à-dire plus d’énergie présente dans votre sang que nécessaire. Des taux très élevés de triglycérides constituent un facteur de risque autonome d’inflammation du pancréas (pancréatite) et, surtout en association avec un HDL bas ou un LDL élevé, sont le signe d’un métabolisme lipidique perturbé. Les triglycérides sont également appelés “indicateur de mode de vie”, car ils sont fortement influencés par votre hygiène de vie.
La lipoprotéine(a), ou Lp(a), est un taux de lipides sanguins génétiquement déterminé qui peut être élevé indépendamment du mode de vie et qui peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Selon les connaissances actuelles, il n'est pas utile de la faire déterminer plusieurs fois, car elle ne varie que dans une mesure insignifiante dans le sang.
La lipoprotéine(a) est une forme particulière de cholestérol LDL, à laquelle s'ajoute une protéine appelée apolipoprotéine(a). Un taux élevé de Lp(a) peut entraîner un dépôt plus important de cholestérol dans les vaisseaux et augmenter ainsi le risque d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral ou de maladies valvulaires du cœur - surtout si d'autres facteurs de risque tels qu'un taux élevé de LDL, l'apoB, l'hypertension ou le diabète sont présents en même temps. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des principaux modificateurs de risque connus. Comme la Lp(a) ne peut pas être influencée par l'alimentation ou l'exercice physique, l'accent est mis sur l'optimisation de tous les autres facteurs de risque influençables (en cas d'augmentation significative, d'autres plages cibles s'appliquent donc, entre autres, au LDL-cholestérol). La valeur est mesurée une seule fois car, selon les connaissances scientifiques, elle ne peut pas être modifiée de manière significative au cours de la vie et est héréditaire (elle est donc liée à la famille).
Le cholestérol total indique la quantité totale de toutes les formes de cholestérol dans le sang, mais pris isolément, il n’a pas une grande valeur informative. On le trouve dans presque toutes les cellules du corps, et il est nécessaire à la production d’hormones et de vitamines.
Le cholestérol est une substance lipidique essentielle à l’organisme. Il est notamment nécessaire à la construction des membranes cellulaires, à la formation des hormones et à la production des acides biliaires. Une partie du cholestérol est apportée par l’alimentation, mais la majeure partie est produite par le foie. Le cholestérol total regroupe différentes sous-catégories – en particulier le cholestérol LDL (également appelé « mauvais cholestérol ») et le cholestérol HDL (le « bon cholestérol »). L’apolipoprotéine B, la lipoprotéine (a) ainsi que, de manière indirecte, les triglycérides sont également inclus dans ce total. Une valeur légèrement élevée n’est pas forcément pathologique ; ce qui compte, c’est le rapport entre les sous-catégories et la situation de risque individuelle. La valeur du cholestérol total offre une première vue d’ensemble du profil lipidique, mais ne permet pas à elle seule d’évaluer le risque cardiovasculaire réel.
Les érythrocytes (ou globules rouges) ont pour principale fonction de transporter l’oxygène dans le corps
Les érythrocytes, ou globules rouges, comptent parmi les cellules les plus importantes du sang. Ils contiennent l’hémoglobine, le pigment rouge qui capte l’oxygène dans les poumons et le transporte vers les organes. Un taux trop faible d’érythrocytes peut indiquer une anémie, souvent liée à une carence en fer, une maladie chronique ou une perte de sang. À l’inverse, un taux trop élevé peut être le signe d’une déshydratation ou de certaines maladies de la moelle osseuse. Pour poser un diagnostic précis, le nombre de globules rouges ne suffit pas : d’autres paramètres sanguins sont également pris en compte, comme le taux d’hémoglobine, l’hématocrite ou encore l’aspect des cellules.
L’hémoglobine est une protéine qui permet le transport de l’oxygène et d’autres gaz respiratoires dans tout le corps.
L’hémoglobine est la molécule de protéine contenue dans les globules rouges qui donne au sang sa couleur rouge. Elle est responsable du transport de l’oxygène dans l’organisme : dans les poumons, elle capte l’oxygène et le libère ensuite dans les organes. Le taux d’hémoglobine indique la quantité totale d’hémoglobine présente dans le sang. C’est une valeur essentielle pour évaluer la production de globules rouges et l’apport en oxygène du corps.
L’hématocrite mesure la proportion relative de toutes les cellules sanguines dans le sang.
Le taux d’hématocrite indique quel pourcentage de votre sang est constitué d’éléments solides, c’est-à-dire les cellules sanguines. Le reste se compose de liquide (le plasma). Un taux d’hématocrite normal assure un bon transport de l’oxygène et une fluidité adéquate du sang. Ce paramètre est essentiel pour évaluer la viscosité sanguine, l’équilibre hydrique et l’oxygénation de votre organisme.
Le volume globulaire moyen (VGM) donne des informations sur la taille moyenne des globules rouges.
La valeur VGM décrit la taille moyenne des globules rouges (érythrocytes). Elle est calculée à partir de l'hémogramme et permet de distinguer les différentes formes d'anémie. La valeur VGM est donc toujours évaluée en relation avec d'autres valeurs sanguines telles que l'hémoglobine et le nombre d'érythrocytes.
La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) correspond à la quantité moyenne d’hémoglobine contenue dans un globule rouge.
La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) correspond à la quantité moyenne d’hémoglobine – le pigment rouge du sang – contenue dans un globule rouge. Cette valeur est principalement utilisée pour évaluer une anémie. Associée au volume corpusculaire moyen (MCV), elle permet de déterminer si les globules rouges contiennent trop ou trop peu d’hémoglobine.
Les plaquettes (thrombocytes) sont de petits fragments cellulaires présents dans le sang. Elles interviennent en cas de blessure pour stopper les saignements et favoriser la formation de caillots sanguins.
Les plaquettes sanguines jouent un rôle central dans l’hémostase. Lors d’une lésion du système vasculaire, elles se fixent au niveau de la blessure, s’agrègent entre elles et forment ainsi le premier bouchon plaquettaire. Leur numération indique le nombre de thrombocytes par microlitre de sang. Le taux de plaquettes permet d’évaluer les troubles de la coagulation, les inflammations, les infections ou les pathologies de la moelle osseuse. Il est également essentiel lors des bilans de routine ou avant une intervention chirurgicale.
La créatinine est un produit de dégradation issu du métabolisme musculaire et constitue le principal paramètre biologique utilisé pour évaluer la fonction rénale.
La créatinine est produite lors de la dégradation naturelle de la créatine dans les muscles. Elle est transportée par le sang jusqu’aux reins, où elle est éliminée. Sa production étant relativement constante et son élimination quasi exclusive par les reins, elle constitue un bon indicateur de la fonction rénale. Une élévation du taux de créatinine dans le sang peut indiquer une filtration rénale insuffisante. Cependant, ce taux dépend aussi de la masse musculaire, de l’apport en créatine, de l’âge et de l’hydratation. Les personnes sportives ou les hommes ayant une masse musculaire importante présentent naturellement des taux de créatinine plus élevés. Pour évaluer la fonction rénale de manière plus précise, on calcule également le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR).
La fonction rénale, ou DFG estimée (« Débit de filtration glomérulaire »), est une valeur calculée qui indique la capacité des reins à filtrer le sang. C’est l’un des indicateurs les plus importants de la fonction rénale et elle est calculée à partir de l’âge, du sexe et du taux de créatinine.
La fonction rénale est généralement estimée à partir du taux de créatinine, de l’âge et du sexe. Elle indique combien de millilitres de sang les reins peuvent filtrer par minute. Cette valeur est plus sensible que la créatinine seule, car elle tient compte des différences individuelles de masse musculaire. En pratique, l’eGFR est utilisée pour détecter précocement une éventuelle insuffisance rénale et surtout pour en surveiller l’évolution. Plus la valeur est basse, plus la capacité de filtration des reins est réduite. La fonction rénale est un indicateur sensible de la santé des organes, notamment du cœur, et peut être utilisée comme paramètre fiable pour évaluer le pronostic général de santé.
La cystatine C est une protéine produite par toutes les cellules du corps et considérée comme un marqueur sensible de la fonction rénale — souvent plus précis que la créatinine.
La cystatine C est constamment libérée dans le sang par toutes les cellules du corps et est presque entièrement filtrée par les reins. Comme sa concentration dans le sang est moins influencée par la masse musculaire, l’âge ou le sexe que la créatinine, cette mesure est particulièrement adaptée pour évaluer la fonction rénale — même chez les personnes âgées, les sportifs, ceux qui prennent des suppléments de créatine ou les personnes ayant une faible masse musculaire. À partir de la valeur de la cystatine C, on peut calculer une estimation plus précise de la fonction rénale, permettant de détecter des formes précoces d’insuffisance rénale, souvent avant que la créatinine ne devienne anormale. La cystatine est automatiquement mesurée si une valeur de créatinine trop élevée est détectée. Des valeurs normales de cystatine C, même en présence de créatinine élevée, confirment néanmoins une bonne fonction rénale.
L’DFGe basée sur la cystatine C montre la qualité de la filtration sanguine par les reins — indépendamment de la masse musculaire, des suppléments ou de la constitution physique.
L’DFGe (taux de filtration glomérulaire estimé) est une valeur calculée qui indique la capacité de filtration des reins, c’est-à-dire la quantité de sang purifiée par minute. Lorsque la cystatine C est utilisée à la place de la créatinine, l’estimation est particulièrement fiable chez les personnes âgées, les sportifs très actifs, celles prenant des suppléments de créatine ou ayant une faible ou forte masse musculaire. Cette méthode réagit rapidement aux changements de la fonction rénale et permet de détecter précocement une insuffisance rénale débutante. Cette mesure constitue une bonne alternative à l’évaluation de la fonction rénale basée sur la créatinine et, lorsqu’elle est disponible, elle est beaucoup plus précise. Nous déterminons automatiquement la fonction rénale par la cystatine C en cas de valeurs élevées de créatinine.
La valeur de l’HbA1c indique la moyenne du taux de sucre dans le sang au cours des 2 à 3 derniers mois et est utilisée pour la détection précoce ainsi que le suivi du diabète et de ses stades précurseurs.
L’HbA1c se forme lorsque le sucre se lie à l’hémoglobine, le pigment rouge du sang. Plus le taux de sucre dans le sang est élevé sur une longue période (2 à 3 mois), plus la valeur de l’HbA1c est élevée. Elle est mesurée indépendamment de l’heure de la journée ou de la prise alimentaire et constitue un marqueur clé pour le diagnostic du prédiabète et du diabète. Elle sert de marqueur du mode de vie pour évaluer la fonction insulinique, la régulation du sucre et le bilan calorique des derniers mois, et c’est le principal marqueur utilisé en médecine pour diagnostiquer un diabète.
Le glucose à jeun (glycémie à jeun) mesure le taux de sucre dans le sang après au moins 8 heures sans alimentation et sert à évaluer le métabolisme du glucose.
La glycémie à jeun est un test simple et important pour la détection précoce du prédiabète et du diabète sucré. Elle montre à quel point le corps gère le sucre au repos (par exemple, pendant la nuit) et l’efficacité du système insulinique à retirer le sucre du sang. Les valeurs normales sont inférieures à 5,6 mmol/l. Les valeurs entre 5,6 et 6,9 mmol/l sont considérées comme limites (glycémie à jeun altérée), tandis qu’à partir de 7,0 mmol/l, un diabète est diagnostiqué par définition. Cette valeur est utilisée avec l’HbA1c pour une évaluation complète du métabolisme du glucose.
Le LDL-cholestérol est souvent qualifié de « mauvais » cholestérol car il peut contribuer à la formation de dépôts lipidiques dans les vaisseaux sanguins. Il constitue à ce jour le facteur de risque isolé le mieux étudié pour, notamment, les maladies cardiovasculaires, et représente l’un des principaux leviers de la médecine préventive.
Le LDL signifie « lipoprotéine de basse densité » : il transporte le cholestérol du foie vers les cellules de votre organisme. Cette fraction de cholestérol peut s’accumuler dans la paroi des vaisseaux et former des plaques, processus appelé artériosclérose (voir plus haut). Des liens avec le développement de la démence et de certains cancers font également l’objet de débats scientifiques. Le taux de LDL est l’un des principaux paramètres de laboratoire pour évaluer votre risque cardiovasculaire. La concentration de LDL dépend pour une très large part de votre bagage génétique (jusqu’à 80 %), mais vous pouvez aussi l’influencer activement par votre mode de vie : taux de graisse viscérale, alimentation, activité physique, etc. L’objectif est de maintenir votre LDL aussi bas que possible ; les plages cibles varient selon votre profil de risque et s’apprécient toujours en regard des autres facteurs de risque et modificateurs de risque. Pour définir ces cibles, on classe les patients en groupes de risque selon les recommandations des lignes directrices, puis on estime, de façon statistique, le risque cardiovasculaire à dix ans ou sur la durée de vie. Les objectifs de LDL sont les suivants : • < 3,0 mmol/l pour les personnes sans autre facteur de risque connu et en bonne santé, • < 2,6 mmol/l pour les personnes à risque faible à modéré, lorsque la mise en place d’un traitement peut être discutée (en tenant compte de l’âge et d’autres facteurs) ; dans ce groupe, une évaluation détaillée de tous les facteurs identifiables est essentielle pour formuler une recommandation précise, • < 1,8 mmol/l pour les personnes à risque élevé, du fait de la présence de plusieurs facteurs de risque ou de taux de cholestérol très élevés, • < 1,4 mmol/l pour les personnes à très haut risque, c’est-à-dire présentant des facteurs de risque particulièrement prononcés ou ayant déjà subi un infarctus ou un AVC, afin de prévenir de nouveaux événements. Chez les personnes diabétiques, un contrôle strict du cholestérol est toujours recommandé. Chaque baisse de 1 mmol/l de LDL entraîne une réduction relative d’environ 22 % du risque d’infarctus, d’AVC ou de mort subite, même à des niveaux déjà bien contrôlés. Cette évidence scientifique est solide, malgré quelques voix discordantes isolées.
L’apolipoprotéine B est une protéine présente à la surface de toutes les lipoprotéines athérogènes (celles qui endommagent les vaisseaux sanguins), y compris le LDL et la lipoprotéine (a). Sa valeur indique donc combien de particules de cholestérol potentiellement « néfastes » circulent dans le sang. Les dernières recherches scientifiques suggèrent que la capacité de prédiction de l’apolipoprotéine B pourrait même dépasser celle du cholestérol LDL.
L’apolipoprotéine B est le principal composant des lipoprotéines telles que le LDL, le VLDL et la lipoprotéine (a), qui transportent le cholestérol dans le sang. Chaque particule contient exactement une molécule d’ApoB – c’est pourquoi la valeur de l’ApoB indique non seulement la quantité de cholestérol transportée, mais aussi le nombre de particules potentiellement nocives pour les vaisseaux sanguins présentes dans la circulation. Toutes ces particules peuvent s’accumuler dans les artères et contribuer au développement de l’artériosclérose. Par rapport au taux de LDL, l’ApoB permet souvent une évaluation encore plus précise du risque cardiovasculaire, notamment chez les personnes ayant des triglycérides élevés ou un profil métabolique particulier. Les recommandations modernes considèrent de plus en plus l’ApoB comme un marqueur de risque complémentaire, voire préféré, en particulier chez les personnes présentant un syndrome métabolique, un diabète ou des antécédents familiaux. L’objectif ici aussi est de maintenir l’ApoB aussi bas que possible – selon la zone cible individuelle. L’évaluation s’effectue toujours dans le contexte d’autres facteurs de risque tels que la pression artérielle, le tabagisme, le métabolisme du glucose, les antécédents familiaux et le mode de vie.
Le cholestérol non-HDL regroupe toutes les formes de cholestérol athérogènes circulant dans votre sang ; c’est un marqueur supplémentaire important pour évaluer votre risque cardiovasculaire, mais, à la différence des autres, il occupe un rôle secondaire.
Le cholestérol non-HDL est un paramètre calculé : il correspond au cholestérol total moins le « bon » cholestérol HDL. Autrement dit, le non-HDL englobe toutes les formes de cholestérol qui ne font pas partie du HDL — principalement le LDL, mais aussi d’autres lipoprotéines. Comparé à l’apolipoprotéine B, il inclut généralement une quantité plus élevée de cholestérol, mais il est un peu moins précis pour estimer le nombre de particules athérogènes circulantes. Deux personnes peuvent donc présenter le même taux de non-HDL (même quantité de cholestérol dans des particules potentiellement nocives) tout en ayant un nombre de particules distinct. Les recommandations de bonnes pratiques suggèrent de cibler d’abord les plages normales pour le LDL et l’ApoB avant de s’intéresser au non-HDL.
Le cholestérol HDL est un système de transport du cholestérol dans le sang. Il est considéré comme le « bon » cholestérol, car contrairement au LDL, il ne provoque pas de calcification des artères.
HDL signifie lipoprotéine de haute densité – il agit comme un système de « nettoyage » des vaisseaux sanguins. Il collecte le cholestérol en excès dans les tissus et le ramène au foie, où il est dégradé. Ce mécanisme aide à prévenir l’accumulation de dépôts dans les vaisseaux et à réduire le risque de calcification artérielle. En plus du transport du cholestérol, le HDL joue un rôle dans la réduction de l’inflammation et la protection des parois vasculaires. Le taux de HDL peut être influencé par des facteurs génétiques, mais il est aussi fortement modulé par le mode de vie – en particulier par le poids/la graisse abdominale, l’activité physique, l’alimentation et le tabagisme. Des valeurs dans la zone normale ne représentent pas un risque supplémentaire, tandis que des taux supérieurs à 1,5 mmol/l sont même associés à un effet légèrement protecteur.
Les triglycérides sont une forme de lipides sanguins servant de réserve d’énergie dans votre organisme ; ils sont donc étroitement liés à un excès énergétique.
Les triglycérides sont des lipides circulant dans le sang, issus à la fois des graisses alimentaires et des glucides. Après un repas, ils sont absorbés au niveau de l’intestin, transformés par le foie, puis stockés sous forme de réserve énergétique dans les adipocytes. La mesure du taux de triglycérides doit se faire à jeun, car il augmente nettement après l’alimentation. Des valeurs légèrement élevées sont fréquentes et peuvent résulter de votre alimentation, de la consommation d’alcool, du surpoids ou d’un manque d’activité physique : elles traduisent, à jeun, une tendance à l’excès calorique, c’est-à-dire plus d’énergie présente dans votre sang que nécessaire. Des taux très élevés de triglycérides constituent un facteur de risque autonome d’inflammation du pancréas (pancréatite) et, surtout en association avec un HDL bas ou un LDL élevé, sont le signe d’un métabolisme lipidique perturbé. Les triglycérides sont également appelés “indicateur de mode de vie”, car ils sont fortement influencés par votre hygiène de vie.
La lipoprotéine(a), ou Lp(a), est un taux de lipides sanguins génétiquement déterminé qui peut être élevé indépendamment du mode de vie et qui peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Selon les connaissances actuelles, il n'est pas utile de la faire déterminer plusieurs fois, car elle ne varie que dans une mesure insignifiante dans le sang.
La lipoprotéine(a) est une forme particulière de cholestérol LDL, à laquelle s'ajoute une protéine appelée apolipoprotéine(a). Un taux élevé de Lp(a) peut entraîner un dépôt plus important de cholestérol dans les vaisseaux et augmenter ainsi le risque d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral ou de maladies valvulaires du cœur - surtout si d'autres facteurs de risque tels qu'un taux élevé de LDL, l'apoB, l'hypertension ou le diabète sont présents en même temps. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des principaux modificateurs de risque connus. Comme la Lp(a) ne peut pas être influencée par l'alimentation ou l'exercice physique, l'accent est mis sur l'optimisation de tous les autres facteurs de risque influençables (en cas d'augmentation significative, d'autres plages cibles s'appliquent donc, entre autres, au LDL-cholestérol). La valeur est mesurée une seule fois car, selon les connaissances scientifiques, elle ne peut pas être modifiée de manière significative au cours de la vie et est héréditaire (elle est donc liée à la famille).
Le cholestérol total indique la quantité totale de toutes les formes de cholestérol dans le sang, mais pris isolément, il n’a pas une grande valeur informative. On le trouve dans presque toutes les cellules du corps, et il est nécessaire à la production d’hormones et de vitamines.
Le cholestérol est une substance lipidique essentielle à l’organisme. Il est notamment nécessaire à la construction des membranes cellulaires, à la formation des hormones et à la production des acides biliaires. Une partie du cholestérol est apportée par l’alimentation, mais la majeure partie est produite par le foie. Le cholestérol total regroupe différentes sous-catégories – en particulier le cholestérol LDL (également appelé « mauvais cholestérol ») et le cholestérol HDL (le « bon cholestérol »). L’apolipoprotéine B, la lipoprotéine (a) ainsi que, de manière indirecte, les triglycérides sont également inclus dans ce total. Une valeur légèrement élevée n’est pas forcément pathologique ; ce qui compte, c’est le rapport entre les sous-catégories et la situation de risque individuelle. La valeur du cholestérol total offre une première vue d’ensemble du profil lipidique, mais ne permet pas à elle seule d’évaluer le risque cardiovasculaire réel.
La valeur de l’HbA1c indique la moyenne du taux de sucre dans le sang au cours des 2 à 3 derniers mois et est utilisée pour la détection précoce ainsi que le suivi du diabète et de ses stades précurseurs.
L’HbA1c se forme lorsque le sucre se lie à l’hémoglobine, le pigment rouge du sang. Plus le taux de sucre dans le sang est élevé sur une longue période (2 à 3 mois), plus la valeur de l’HbA1c est élevée. Elle est mesurée indépendamment de l’heure de la journée ou de la prise alimentaire et constitue un marqueur clé pour le diagnostic du prédiabète et du diabète. Elle sert de marqueur du mode de vie pour évaluer la fonction insulinique, la régulation du sucre et le bilan calorique des derniers mois, et c’est le principal marqueur utilisé en médecine pour diagnostiquer un diabète.
Le glucose à jeun (glycémie à jeun) mesure le taux de sucre dans le sang après au moins 8 heures sans alimentation et sert à évaluer le métabolisme du glucose.
La glycémie à jeun est un test simple et important pour la détection précoce du prédiabète et du diabète sucré. Elle montre à quel point le corps gère le sucre au repos (par exemple, pendant la nuit) et l’efficacité du système insulinique à retirer le sucre du sang. Les valeurs normales sont inférieures à 5,6 mmol/l. Les valeurs entre 5,6 et 6,9 mmol/l sont considérées comme limites (glycémie à jeun altérée), tandis qu’à partir de 7,0 mmol/l, un diabète est diagnostiqué par définition. Cette valeur est utilisée avec l’HbA1c pour une évaluation complète du métabolisme du glucose.
La ferritine est la protéine de stockage du fer dans l'organisme - sa valeur indique dans quelle mesure les réserves de fer de l'organisme sont bien remplies.
La ferritine stocke le fer dans les cellules du corps, principalement dans le foie, la moelle osseuse et la rate (c'est-à-dire les organes hématopoïétiques). Une petite partie passe dans le sang où elle peut être mesurée. Le taux de ferritine est la valeur de laboratoire la plus importante pour évaluer les réserves de fer. En cas de carence, les réserves sont vidées, en cas de surcharge, de charge hépatique ou d'inflammation, elles sont augmentées. Comme la ferritine peut également augmenter en cas d'infections ou de maladies chroniques, elle est souvent évaluée en même temps que les valeurs d'inflammation (surtout la CRP) et d'autres paramètres du fer (par ex. la saturation de la transferrine).
La transferrine est une protéine de transport qui amène le fer dans le sang aux cellules du corps - la valeur indique le degré d'équilibre de l'approvisionnement en fer dans le corps et le besoin de transport.
La transferrine est produite dans le foie et transporte le fer par le sang là où il est nécessaire - par exemple dans la moelle osseuse pour la formation du sang. Lorsque la quantité de fer disponible est insuffisante, la production de transferrine augmente afin de pouvoir fixer et distribuer le plus de fer possible. Inversement, elle diminue lorsque le fer est présent en abondance ou que la fonction hépatique est limitée. La transferrine est un marqueur indirect permettant d'évaluer le métabolisme du fer et est évaluée secondairement à la ferritine et à la saturation de la transferrine.
La saturation de la transferrine indique le pourcentage de la protéine de transport du fer, la transferrine, qui est actuellement chargée en fer - elle permet de détecter une carence ou une surcharge en fer.
La transferrine est la protéine qui transporte le fer dans le sang. La saturation de la transferrine indique dans quelle mesure cette protéine est chargée en fer, c'est-à-dire quelle quantité de fer est effectivement disponible et transportée. La valeur est calculée à partir du fer et de la transferrine et est nécessaire pour évaluer le statut en fer. La saturation de la transferrine est généralement évaluée en même temps que la ferritine et la transferrine.
La TSH est l’hormone de régulation thyroïdienne produite par l’hypophyse, qui stimule la thyroïde à fabriquer ses hormones — elle indique la qualité de la régulation de la fonction thyroïdienne.
La TSH est produite par l’hypophyse et régule la production des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Ces hormones contrôlent de nombreuses fonctions corporelles telles que le métabolisme, la gestion de l’énergie, la fréquence cardiaque et la température. Lorsque la quantité d’hormones thyroïdiennes est insuffisante, le taux de TSH augmente pour stimuler la thyroïde à en produire davantage. Inversement, lorsque les hormones sont en excès dans le sang, le taux de TSH diminue. C’est pourquoi la TSH est le principal marqueur de dépistage pour évaluer la fonction thyroïdienne.
La thyroxine est l'hormone thyroïdienne biologiquement active dans le sang et indique la quantité d'hormone réellement disponible pour le métabolisme.
La thyroxine (fT4) est l'une des deux principales hormones thyroïdiennes. La valeur « fT4 » désigne la partie libre dans le sang, non liée aux protéines - c'est-à-dire la partie qui agit directement dans les cellules du corps. La fT4 influence de nombreuses fonctions corporelles telles que la fréquence cardiaque, la consommation d'énergie, la digestion, la régulation de la température et le psychisme. Son taux est généralement déterminé en même temps que la TSH afin de déterminer s'il y a une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie et d'en évaluer l'ampleur.
L’urée est un produit de dégradation issu du métabolisme des protéines et est éliminée par les reins dans l’urine – elle sert de marqueur pour le métabolisme des protéines et la fonction rénale.
L’urée est produite dans le foie lors de la dégradation des protéines provenant de l’alimentation ou des tissus corporels. Elle passe dans le sang jusqu’aux reins, où elle est éliminée. La concentration d’urée dans le sang fournit des indications sur l’apport en protéines, le métabolisme et – surtout chez les personnes âgées – la fonction rénale. Elle est sensible à de nombreux facteurs, tels que l’alimentation, l’hydratation ou l’effort physique. L’urée peut également être utilisée pour optimiser l’apport en protéines. Elle constitue donc un bon indicateur pour ajuster sa consommation protéique.
L’acide urique est un produit de dégradation issu du métabolisme des purines – des éléments constitutifs de l’ADN que l’on trouve principalement dans les aliments riches en protéines – et il est éliminé par les reins.
L’acide urique est produit lors de la dégradation des purines, qui sont naturellement présentes dans l’organisme ou absorbées par l’alimentation. Sa concentration fournit des indications sur le métabolisme des protéines et des purines, l’élimination rénale et la production d’énergie alternative (formation de cétones acides), notamment dans les situations de métabolisme catabolique comme l’activité physique à jeun. Normalement, l’acide urique est éliminé par les reins. En cas de dysfonctionnement de cette élimination, de production accrue de cétones ou d’apport alimentaire excessif, il peut s’accumuler dans le sang. Des concentrations élevées peuvent, à long terme, conduire à la formation de cristaux d’acide urique – principalement dans les articulations (goutte) ou les reins (calculs). Le taux d’acide urique est fortement influencé par le mode de vie, notamment l’alimentation (en particulier la viande, les abats et les fruits de mer), l’alcool et le poids corporel. Chez les personnes souffrant de goutte active, des objectifs plus bas en matière d’acide urique sont visés – comme pour le cholestérol – afin de prévenir les crises et les dommages rénaux chroniques. Chez les jeunes en bonne santé, les crises de goutte restent toutefois très rares.
La vitamine D est une vitamine liposoluble que le corps produit en grande partie lui-même grâce à l’exposition au soleil. Elle est essentielle pour les os, les muscles, le système immunitaire et la régulation du calcium.
La vitamine D est produite dans la peau lorsqu’elle est suffisamment exposée à la lumière solaire (rayons UVB). Seule une petite partie est apportée par l’alimentation. Dans le corps, la vitamine D régule l’absorption du calcium et du phosphate au niveau de l’intestin et soutient la santé des os, le système immunitaire ainsi que de nombreuses fonctions cellulaires. C’est la forme de stockage, le 25-OH-vitamine D, qui est mesurée dans le sang et reflète l’état général de la réserve. Les groupes à risque de carence sont les personnes peu exposées au soleil (par exemple, les personnes âgées, les employés de bureau), les personnes à peau foncée, les personnes en surpoids, les femmes enceintes, les malades chroniques ainsi que celles suivant un régime pauvre en graisses. En particulier en hiver, de nombreuses personnes présentent une carence en vitamine D (environ 70 % de la population suisse). Une mauvaise couverture en vitamine D peut, à long terme, augmenter le risque de maladies comme l’ostéoporose. Il existe également des preuves scientifiques que la vitamine D influence les fonctions cognitives, le métabolisme et le système immunitaire. Des valeurs légèrement supérieures à 75 nmol/l (attention : nous utilisons l’unité nmol/l, mais il existe aussi l’unité mcg/l) sont considérées comme optimales du point de vue préventif. En dessous de 30 nmol/l, on parle de carence sévère. Au-dessus de 125 nmol/l, aucune preuve scientifique n’a encore démontré de bénéfices supplémentaires. Par une journée ensoleillée d’été, une personne à peau claire peut produire environ 800 unités de vitamine D en 15 à 30 minutes d’exposition quotidienne, ce qui correspond environ aux apports journaliers recommandés. En dehors de cette période, cela devient progressivement plus difficile.
L'holo-Tc est la forme de transport active de la vitamine B12 dans le sang et indique la quantié de vitamine B12 réellement disponible pour les cellules du corps.
La vitamine B12 est essentielle pour la formation du sang, la division cellulaire, la fonction nerveuse et le métabolisme énergétique. Dans le sang, elle est liée à des protéines de transport, mais seule la vitamine liée à la transcobalamine (holo-TC) est directement disponible pour les cellules. C'est pourquoi cette valeur est le marqueur le plus sensible d'une carence précoce. L'Holo-TC diminue souvent avant même que les réserves totales de B12 ne soient remarquables. La B12 se trouve presque exclusivement dans les aliments d'origine animale - surtout dans la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers. Les groupes à risque de carence sont les personnes qui suivent un régime végétalien, les personnes âgées, les femmes enceintes, les patients souffrant de maladies chroniques de l'intestin ou de l'estomac, ceux qui ont subi une opération de l'estomac ou de l'intestin et ceux qui prennent des inhibiteurs d'acidité à long terme.
L'acide folique est une vitamine B qui est essentielle à la division cellulaire, à la formation du sang et au développement du système nerveux.
L'acide folique (également appelé vitamine B9) est une vitamine hydrosoluble indispensable à la formation de nouvelles cellules, à la synthèse de l'ADN et à une hématopoïèse saine. Le taux d'acide folique présent dans le sérum reflète avant tout l'apport à court terme via l'alimentation des dernières semaines. Un statut stable en acide folique est particulièrement important dans les phases de croissance cellulaire rapide, par exemple pendant la grossesse ou en cas de besoin accru de régénération. Il contribue également à l'absorption du fer, par exemple. Les légumes verts à feuilles (épinards, brocoli, salade), les légumineuses, les produits à base de céréales complètes, les noix et le foie sont de bonnes sources d'acide folique. L'acide folique peut toutefois être facilement détruit par le chauffage ou la cuisson prolongée. Les groupes à risque de carence sont les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les personnes âgées, les personnes ayant une alimentation déséquilibrée, une consommation élevée d'alcool, des maladies gastro-intestinales ainsi que les personnes ayant un turnover cellulaire élevé ou un stress chronique.
Le CRP (protéine C-réactive) est une protéine produite par le foie et dont le taux augmente rapidement en cas d’inflammation ; elle constitue un marqueur important et sensible des processus inflammatoires aigus ou chroniques.
Le CRP fait partie des protéines de phase aiguë (comme la ferritine) et augmente dans le sang dès qu’une réaction inflammatoire se déclenche. Il est majoritairement libéré lors d’infections, de lésions tissulaires ou de maladies inflammatoires chroniques, mais joue aussi un rôle dans l’évaluation moderne du risque cardiovasculaire : sa sensibilité lui permet de détecter des micro-inflammations des vaisseaux liées, entre autres, au surpoids, à la graisse viscérale, au tabagisme ou à un mode de vie malsain. Le CRP réagit très rapidement – en quelques heures – ce qui en fait un paramètre de laboratoire précieux pour la détection précoce et le suivi des inflammations. Plus le taux est élevé, plus la probabilité d’un processus inflammatoire actif est grande. Le CRP aide également à différencier les infections bactériennes des infections virales, car son élévation est généralement plus marquée en cas d’infection bactérienne. Son interprétation doit toujours se faire en lien avec d’autres paramètres biologiques et les symptômes cliniques.
Les globules blancs (leucocytes) sont les cellules du système immunitaire – ils aident l’organisme à combattre les infections et à détecter puis éliminer les substances étrangères.
Les globules blancs (leucocytes) jouent un rôle central dans la défense de votre organisme contre les agents pathogènes tels que bactéries, virus ou champignons. Ils circulent dans le sang et les tissus et interviennent dans les processus inflammatoires, les réactions immunitaires et la réparation des tissus. La numération des leucocytes indique le nombre total de ces cellules par microlitre de sang. Cette valeur réagit sensiblement à divers états physiologiques : infections aiguës, inflammations chroniques, stress, effets de certains médicaments ou maladies de la moelle osseuse. Pour affiner l’interprétation, on réalise également la formule leucocytaire différentielle, qui analyse les différents sous-groupes (par exemple les neutrophiles, basophiles et éosinophiles granulocytes, les lymphocytes et les monocytes).
Les neutrophiles sont les globules blancs les plus nombreux et constituent la première ligne de défense du système immunitaire contre les bactéries et autres micro-organismes pathogènes.
Les neutrophiles appartiennent au groupe des leucocytes (globules blancs) et en constituent la majeure partie. Ils sont particulièrement importants pour la défense rapide contre les infections bactériennes. Dès que votre organisme réagit à un agent pathogène ou à une inflammation, les neutrophiles sont recrutés dans les tissus, où ils identifient, phagocytent et neutralisent les agents infectieux. Leurs valeurs peuvent fluctuer fortement selon la situation, par exemple lors d’infections, de stress ou de prise de médicaments.
Les éosinophiles sont des globules blancs spécialisés qui jouent principalement un rôle essentiel lors des réactions allergiques et dans la défense contre les parasites.
Les éosinophiles appartiennent au groupe des granulocytes, et donc aux globules blancs. Ils sont surtout actifs lors de réactions allergiques, de processus auto-immuns et dans la défense contre les parasites. Comparés aux autres cellules immunitaires, ils ne représentent qu’une faible proportion des leucocytes, mais leur nombre peut augmenter de façon significative dans certaines pathologies. Le taux d’éosinophiles est généralement évalué dans la formule leucocytaire différentielle et peut fournir des indications sur certains processus immunologiques ou allergiques.
Les basophiles sont un petit sous-groupe de globules blancs qui jouent un rôle dans les réactions allergiques et certains processus inflammatoires.
Les granulocytes basophiles sont les plus rares des globules blancs, ne représentant normalement pas plus de 1 % de leur population. Ils contiennent de nombreux médiateurs tels que l’histamine et l’héparine, libérés au contact de certains stimuli – par exemple lors de réactions allergiques. Ces substances favorisent la dilatation des vaisseaux sanguins, accroissent la perméabilité des tissus et attirent d’autres cellules immunitaires.
Les monocytes sont une sous-catégorie de globules blancs et jouent un rôle essentiel dans la défense contre les agents pathogènes ainsi que dans la régulation des processus inflammatoires.
Les monocytes font partie de votre système immunitaire et appartiennent aux cellules phagocytaires. Ils circulent d’abord dans votre sang, puis migrent dans les tissus au besoin, où ils se transforment en macrophages ou en cellules dendritiques. Là, ils reconnaissent les éléments étrangers, capturent les agents pathogènes et en présentent les composantes au reste de votre système immunitaire. Les monocytes interviennent non seulement lors des infections, mais aussi dans la cicatrisation des plaies, l’élimination des cellules mortes et la régulation des processus inflammatoires. Leur proportion dans votre sang est généralement faible, mais elle demeure essentielle.
Les lymphocytes sont des globules blancs spécialisés, qui jouent un rôle central dans la réponse immunitaire contre les virus, les bactéries et les cellules cancéreuses.
Les lymphocytes font partie des cellules essentielles de votre système immunitaire. Ils naissent dans la moelle osseuse, mûrissent dans les organes lymphatiques tels que le thymus et les ganglions lymphatiques, puis sont stockés dans la rate. Il existe plusieurs sous‑groupes : les lymphocytes T, les lymphocytes B et les cellules tueuses naturelles, chacun jouant un rôle spécifique dans la défense immunitaire. Les lymphocytes T orchestrent et régulent les réactions immunitaires, les lymphocytes B produisent des anticorps, et les cellules tueuses naturelles reconnaissent et détruisent les cellules infectées ou anormales. Les lymphocytes réagissent principalement aux infections virales, mais interviennent également dans les inflammations chroniques, les processus auto-immuns et la détection des cellules tumorales.
L’ASAT est une enzyme présente dans de nombreuses cellules du corps — principalement dans le foie, le cœur et les muscles — et qui est libérée dans le sang en cas de lésion cellulaire.
L’ASAT est une enzyme qui participe au métabolisme normal des cellules. Elle se trouve principalement dans le foie, mais aussi dans les reins, le muscle cardiaque et la musculature normale. Lorsque les cellules de ces organes sont endommagées ou usées — par exemple en cas d’inflammations, de troubles de la circulation sanguine ou simplement en raison d’une surcharge ou d’une activité physique — l’ASAT peut être libérée en plus grande quantité dans le sang. Des valeurs élevées seules ne permettent pas de déterminer l’origine des lésions. C’est pourquoi l’ASAT est généralement évaluée en association avec d’autres marqueurs hépatiques afin de mieux comprendre la cause.
L'ALAT est une enzyme hépatique présente principalement dans les cellules du foie – des valeurs élevées dans le sang indiquent généralement une atteinte ou une irritation du foie.
L’ALAT est une enzyme impliquée dans le métabolisme des protéines et se trouve presque exclusivement dans le foie. Lorsque les cellules hépatiques sont endommagées ou irritées – par exemple à cause d’inflammations, d’alcool, de médicaments ou d’une stéatose hépatique – l’ALAT passe dans le sang. C’est pourquoi elle est considérée comme un marqueur sensible de la santé du foie. Comme l’ALAT est plus spécifique au foie que l’ASAT, une élévation de sa valeur est généralement directement liée au foie. Pour mieux en identifier la cause, d’autres paramètres hépatiques comme l’ASAT, la GGT ou la bilirubine sont généralement analysés en complément.
La GGT est une enzyme que l’on trouve principalement dans le foie et les voies biliaires – des valeurs élevées indiquent souvent un trouble du système foie-voie biliaire ou une consommation d’alcool.
La GGT est un marqueur sensible de la fonction du foie et des voies biliaires. Elle aide au transport des acides aminés dans les cellules et son taux sanguin augmente principalement lorsque les voies biliaires sont irritées ou obstruées, ou lorsque le foie est stressé – par exemple à cause de l’alcool, de médicaments, de la stéatose hépatique ou d’une obstruction biliaire. La GGT réagit rapidement aux influences nocives, mais elle n’est pas spécifique au foie. Pour interpréter les résultats, elle est généralement évaluée conjointement avec l’ALAT, l’ASAT et d’autres marqueurs hépatiques. Un taux élevé de GGT peut aussi apparaître temporairement chez des personnes en parfaite santé, par exemple après un repas riche en graisses ou une consommation modérée d’alcool. En médecine préventive, la GGT peut aussi être utilisée comme marqueur pronostique de la santé métabolique.
La bilirubine est un produit de dégradation du pigment rouge du sang (hémoglobine) qui est éliminé par le foie. Son taux fournit des indications sur le bon fonctionnement de votre foie ainsi que sur le renouvellement de vos globules rouges.
La bilirubine se forme naturellement lors de la dégradation des globules rouges arrivés en fin de vie. Elle est éliminée par le foie via la bile, puis évacuée par les selles ou les urines. On distingue la bilirubine indirecte (non soluble dans l’eau) et la bilirubine directe (soluble dans l’eau). Des taux élevés peuvent indiquer un trouble du métabolisme, du traitement hépatique ou de l’élimination par les voies biliaires. En cas de valeur élevée, la bilirubine directe est automatiquement analysée pour mieux comprendre la cause. Si la bilirubine directe représente moins de 50 % du total, il s’agit dans la grande majorité des cas d’une variante métabolique bénigne appelée syndrome de Gilbert (ou syndrome de Meulengracht). L’interprétation du taux de bilirubine se fait toujours en lien avec les autres paramètres hépatiques.
Le bilirubine directe est la forme hydrosoluble de la bilirubine, traitée par le foie et éliminée par la bile – cette valeur reflète l’efficacité de ce processus d’élimination.
Le bilirubine directe se forme lorsque la bilirubine initiale, liposoluble (indirecte), est transformée en une forme hydrosoluble dans le foie (conjugaison). Ce n’est qu’à cette forme qu’elle peut être éliminée par la bile dans l’intestin. La part directe est généralement évaluée en même temps que le bilirubine totale et la part indirecte afin de mieux déterminer la cause d’une éventuelle augmentation du bilirubine.
La phosphatase alcaline est une enzyme présente dans le foie, les os et les voies biliaires – elle joue un rôle dans la formation osseuse et l’élimination de la bile.
La phosphatase alcaline est une enzyme principalement produite dans le foie, les voies biliaires et les os. Elle participe notamment au transport du phosphate et à la restructuration du tissu osseux. Une élévation de son taux peut indiquer une obstruction des voies biliaires, une maladie du foie ou une activité osseuse accrue — par exemple lors de la croissance, après une fracture ou en cas de certaines maladies osseuses. Pour une meilleure interprétation, elle est toujours analysée en lien avec d’autres paramètres hépatiques et osseux, tels que la GGT, la bilirubine ou le calcium.
L’albumine est la protéine la plus importante du plasma sanguin – elle aide à retenir les liquides dans le système vasculaire et transporte de nombreuses substances dans le sang.
L’albumine est produite dans le foie et remplit plusieurs fonctions essentielles dans votre organisme. Elle maintient les liquides dans les vaisseaux sanguins, prévenant ainsi la rétention d’eau dans les tissus. De plus, l’albumine se lie à de nombreuses substances — médicaments, hormones ou acides gras — et les transporte dans le sang. Le taux d’albumine donne des indications sur votre état nutritionnel, la fonction hépatique et l’équilibre hydrique. Les variations peuvent résulter de maladies aiguës ou chroniques, de malnutrition ou de pertes de protéines par les reins ou l’intestin.
L’ASAT est une enzyme présente dans de nombreuses cellules du corps — principalement dans le foie, le cœur et les muscles — et qui est libérée dans le sang en cas de lésion cellulaire.
L’ASAT est une enzyme qui participe au métabolisme normal des cellules. Elle se trouve principalement dans le foie, mais aussi dans les reins, le muscle cardiaque et la musculature normale. Lorsque les cellules de ces organes sont endommagées ou usées — par exemple en cas d’inflammations, de troubles de la circulation sanguine ou simplement en raison d’une surcharge ou d’une activité physique — l’ASAT peut être libérée en plus grande quantité dans le sang. Des valeurs élevées seules ne permettent pas de déterminer l’origine des lésions. C’est pourquoi l’ASAT est généralement évaluée en association avec d’autres marqueurs hépatiques afin de mieux comprendre la cause.
L'ALAT est une enzyme hépatique présente principalement dans les cellules du foie – des valeurs élevées dans le sang indiquent généralement une atteinte ou une irritation du foie.
L’ALAT est une enzyme impliquée dans le métabolisme des protéines et se trouve presque exclusivement dans le foie. Lorsque les cellules hépatiques sont endommagées ou irritées – par exemple à cause d’inflammations, d’alcool, de médicaments ou d’une stéatose hépatique – l’ALAT passe dans le sang. C’est pourquoi elle est considérée comme un marqueur sensible de la santé du foie. Comme l’ALAT est plus spécifique au foie que l’ASAT, une élévation de sa valeur est généralement directement liée au foie. Pour mieux en identifier la cause, d’autres paramètres hépatiques comme l’ASAT, la GGT ou la bilirubine sont généralement analysés en complément.
La GGT est une enzyme que l’on trouve principalement dans le foie et les voies biliaires – des valeurs élevées indiquent souvent un trouble du système foie-voie biliaire ou une consommation d’alcool.
La GGT est un marqueur sensible de la fonction du foie et des voies biliaires. Elle aide au transport des acides aminés dans les cellules et son taux sanguin augmente principalement lorsque les voies biliaires sont irritées ou obstruées, ou lorsque le foie est stressé – par exemple à cause de l’alcool, de médicaments, de la stéatose hépatique ou d’une obstruction biliaire. La GGT réagit rapidement aux influences nocives, mais elle n’est pas spécifique au foie. Pour interpréter les résultats, elle est généralement évaluée conjointement avec l’ALAT, l’ASAT et d’autres marqueurs hépatiques. Un taux élevé de GGT peut aussi apparaître temporairement chez des personnes en parfaite santé, par exemple après un repas riche en graisses ou une consommation modérée d’alcool. En médecine préventive, la GGT peut aussi être utilisée comme marqueur pronostique de la santé métabolique.
La bilirubine est un produit de dégradation du pigment rouge du sang (hémoglobine) qui est éliminé par le foie. Son taux fournit des indications sur le bon fonctionnement de votre foie ainsi que sur le renouvellement de vos globules rouges.
La bilirubine se forme naturellement lors de la dégradation des globules rouges arrivés en fin de vie. Elle est éliminée par le foie via la bile, puis évacuée par les selles ou les urines. On distingue la bilirubine indirecte (non soluble dans l’eau) et la bilirubine directe (soluble dans l’eau). Des taux élevés peuvent indiquer un trouble du métabolisme, du traitement hépatique ou de l’élimination par les voies biliaires. En cas de valeur élevée, la bilirubine directe est automatiquement analysée pour mieux comprendre la cause. Si la bilirubine directe représente moins de 50 % du total, il s’agit dans la grande majorité des cas d’une variante métabolique bénigne appelée syndrome de Gilbert (ou syndrome de Meulengracht). L’interprétation du taux de bilirubine se fait toujours en lien avec les autres paramètres hépatiques.
Le bilirubine directe est la forme hydrosoluble de la bilirubine, traitée par le foie et éliminée par la bile – cette valeur reflète l’efficacité de ce processus d’élimination.
Le bilirubine directe se forme lorsque la bilirubine initiale, liposoluble (indirecte), est transformée en une forme hydrosoluble dans le foie (conjugaison). Ce n’est qu’à cette forme qu’elle peut être éliminée par la bile dans l’intestin. La part directe est généralement évaluée en même temps que le bilirubine totale et la part indirecte afin de mieux déterminer la cause d’une éventuelle augmentation du bilirubine.
La phosphatase alcaline est une enzyme présente dans le foie, les os et les voies biliaires – elle joue un rôle dans la formation osseuse et l’élimination de la bile.
La phosphatase alcaline est une enzyme principalement produite dans le foie, les voies biliaires et les os. Elle participe notamment au transport du phosphate et à la restructuration du tissu osseux. Une élévation de son taux peut indiquer une obstruction des voies biliaires, une maladie du foie ou une activité osseuse accrue — par exemple lors de la croissance, après une fracture ou en cas de certaines maladies osseuses. Pour une meilleure interprétation, elle est toujours analysée en lien avec d’autres paramètres hépatiques et osseux, tels que la GGT, la bilirubine ou le calcium.
L’albumine est la protéine la plus importante du plasma sanguin – elle aide à retenir les liquides dans le système vasculaire et transporte de nombreuses substances dans le sang.
L’albumine est produite dans le foie et remplit plusieurs fonctions essentielles dans votre organisme. Elle maintient les liquides dans les vaisseaux sanguins, prévenant ainsi la rétention d’eau dans les tissus. De plus, l’albumine se lie à de nombreuses substances — médicaments, hormones ou acides gras — et les transporte dans le sang. Le taux d’albumine donne des indications sur votre état nutritionnel, la fonction hépatique et l’équilibre hydrique. Les variations peuvent résulter de maladies aiguës ou chroniques, de malnutrition ou de pertes de protéines par les reins ou l’intestin.
La ferritine est la protéine de stockage du fer dans l'organisme - sa valeur indique dans quelle mesure les réserves de fer de l'organisme sont bien remplies.
La ferritine stocke le fer dans les cellules du corps, principalement dans le foie, la moelle osseuse et la rate (c'est-à-dire les organes hématopoïétiques). Une petite partie passe dans le sang où elle peut être mesurée. Le taux de ferritine est la valeur de laboratoire la plus importante pour évaluer les réserves de fer. En cas de carence, les réserves sont vidées, en cas de surcharge, de charge hépatique ou d'inflammation, elles sont augmentées. Comme la ferritine peut également augmenter en cas d'infections ou de maladies chroniques, elle est souvent évaluée en même temps que les valeurs d'inflammation (surtout la CRP) et d'autres paramètres du fer (par ex. la saturation de la transferrine).
La transferrine est une protéine de transport qui amène le fer dans le sang aux cellules du corps - la valeur indique le degré d'équilibre de l'approvisionnement en fer dans le corps et le besoin de transport.
La transferrine est produite dans le foie et transporte le fer par le sang là où il est nécessaire - par exemple dans la moelle osseuse pour la formation du sang. Lorsque la quantité de fer disponible est insuffisante, la production de transferrine augmente afin de pouvoir fixer et distribuer le plus de fer possible. Inversement, elle diminue lorsque le fer est présent en abondance ou que la fonction hépatique est limitée. La transferrine est un marqueur indirect permettant d'évaluer le métabolisme du fer et est évaluée secondairement à la ferritine et à la saturation de la transferrine.
La saturation de la transferrine indique le pourcentage de la protéine de transport du fer, la transferrine, qui est actuellement chargée en fer - elle permet de détecter une carence ou une surcharge en fer.
La transferrine est la protéine qui transporte le fer dans le sang. La saturation de la transferrine indique dans quelle mesure cette protéine est chargée en fer, c'est-à-dire quelle quantité de fer est effectivement disponible et transportée. La valeur est calculée à partir du fer et de la transferrine et est nécessaire pour évaluer le statut en fer. La saturation de la transferrine est généralement évaluée en même temps que la ferritine et la transferrine.
Le Full Body Check-up comprend une analyse complète des biomarqueurs sanguins importants, une analyse de la masse musculaire et graisseuse, ainsi qu'une mesure de la tension artérielle. Vous recevez ainsi des informations précises et des conseils utiles sur votre santé.
Lipids Sanguins
Métabolisme Nutritionnel
Inflammation
Reins
Electrolytes
Vitamines
Résistance à l’Insuline
Numération Globulaire Rouge
Foie
Thyroïde
Statut en Fer
Lipids Sanguins
Numération Globulaire Rouge
Reins
Statut en Fer
Résistance à l’Insuline
Inflammation
Thyroïde
Vitamines
Métabolisme Nutritionnel
Foie
Electrolytes
* La cystatine C n'est mesurée que si la créatinine est élevée
** La phosphatase alcaline et la bilirubine directe ne sont mesurées que si la bilirubine totale est élevée
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